Jacob, sur les conseils de Rivka, sa mère, quitte le foyer familial pour se réfugier chez son oncle Lavan ; ceci afin d’éviter la vengeance de son frère Ésaü qui lui en veut à mort pour les bénédictions qu’il lui a volées.
Elifaz, fils d’Ésaü, le poursuit, son père l’ayant chargé de le venger. Or il était l’élève de Jacob et, placé devant le dilemme d’obéir à son père en tuant son maître ou de l’épargner et désobéir à son père. Jacob trouve la solution עני נחשב כמת « un démuni est considéré comme mort ». Et c’est ainsi que l’élève dépouilla son maître.
En route, la nuit tombante, il décide de dormir. N’ayant plus aucun moyen, ce fils de famille, dort sur la route avec pour seule literie, des pierres. Jacob fait un rêve sublime : une échelle, des anges qui montaient et descendaient. Normalement les anges descendent du Ciel puis remontent. En fait, alors qu’il quittait Eretz Israël, ses anges montaient et sortant d’Israël, d’autres anges descendaient pour l’accompagner. L’Éternel lui est apparu le rassurant pour son avenir et Jacob, dans la stricte tradition d’Abraham Avinou, demande peu en promettant beaucoup « si tu me donnes du pain à manger, un vêtement pour me vêtir, de tout je t’offrirais la dîme ».
Malgré tout Jacob va vivre des années difficiles mais l’assurance divine lui permettra de surmonter les épreuves avec Lavan, son oncle devenu son beau-père. En effet, c’est encore une fois au bord d’un puits qu’il découvre son épouse Rachel pour laquelle il travaillera deux fois 7 années, Lavan ayant substitué Léa à Rachel. Néanmoins la famille qu’il y a créé constituera le peuple d’Israël. Cette force, Jacob l’a acquise dans l’exil et les épreuves, c’est ainsi qu’il pourra affronter Ésaü.
À l’exemple de notre patriarche, nous ne devons jamais reculer devant toutes les épreuves, comme la Shoa et à présent l’antisémitisme, qui a tant augmenté depuis le 7 octobre alors que tant de nos frères israéliens ont été victimes d’une barbarie sans nom. Après, ceux dont on pleure la disparition, nous pensons à nos otages. Prions pour les retrouver bien vivants.
Que l’Eternel nous donne le courage pour surmonter ces événements qui jalonnent notre histoire en proclamant :
Am Israel Hay vekayam
« Le peuple d’Israël est vivant à tout jamais »