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L’une des fêtes les plus appréciées de nos enfants !
A l’époque du second Temple, alors que la terre d’Israël était sous domination grecque, le roi Syrien Antiochus Epiphane, helléniste convaincu, voulut réduire à néant toute possibilité de vie juive. Il proclama de terribles décrets, les juifs furent persécutés et le Temple profané et pillé.
Un petit groupe d’Hasmonéens appelés Maccabées choisit la résistance face à la terrible armée d’Antiochus. Avec l’aide de D. cette poignée d’hommes galvanisés par un dévouement sans borne pour la Torah, libéra Israël le 25 Kislev.
Ce prodigieux triomphe fut le jour même suivi d’un autre miracle. Lors de l’inauguration du Temple, les Cohanim ne trouvèrent qu’une petite fiole d’huile pure pour allumer la Ménorah, suffisante pour une journée alors qu’il en fallait huit pour la confection d’une nouvelle huile. Ils décidèrent malgré tout de l’allumer et l’huile brûla durant huit jours.
En souvenir de ces évènements, les Sages du Talmud instituèrent la fête de ‘Hanouka.
Afin de remercier D. pour les bienfaits et les miracles qu’Il nous a prodigués, chaque année nous allumons les lumières de la Hanoukia pendant huit jours (1ère bougie le soir du 24 Kislev).
La Torah est souvent comparée à la lumière et à tout ce qu’elle symbolise : la connaissance, la spiritualité, l’espoir, la vie, l’amour… ‘Hanouka, fête des lumières, est pleine de tous ces symboles.
Extrait de LA TRIBUNE JUIVE – STRASBOURG n°50 – 16 décembre 1927
Ernest Ginsburger (1876-1943)
Grand Rabbin de Genève (1908), de Belgique (1923) et de Bayonne-Landes-Basses Pyrénées (1929)
« Elle ne fut pas une lampe d’argent dont les bras s’élançant d’une tige annelée en molle flexion dressaient, fiers, des calices ciselés par un outil habile.
Ce ne fut pas une lampe ornée de griffons ou de lions à crinières raides, soutenant de leurs tètes altières une couronne flamboyante, et ondulant leurs queues en arcs élégants.
Ce ne fut pas même la simple lampe de cuivre coulée au vulgaire moule et offrant, généreuse, les pointes de ses becs avides de flammes.
Non ; elle ne fut pas une pièce de musée, rare et ancienne, ma première lampe. A évoquer son métal, sa forme, un peu de confusion rougit mon visage. Ce n’était qu’un godet à panse rebondie et basse, sans pied, au large cul plat, encoché des neuf entailles indispensables, mais quand, sorti de son armoire après sa réclusion annuelle, il était déposé sur la table, son apparition me transportait de joie car elle m’annonçait la venue de la fête, les gâteaux traditionnels, I’Houtslevek aux noix et aux poires sèches, et l’heure délicieuse des chants du Maoz tsour.
Encore tout petit, la fourbissure du godet m’avait émerveillé : le vert de gris accumulé durant la claustration, résistait têtu, rebelle, au frottage obstiné : une raie jaunâtre d’abord pointait timide, pâle ainsi qu’un rayon de soleil levant ; puis un autre trait et puis un autre courrait le long des flancs; ils s’élargissaient, devenaient bandes et s’unissaient : le vert de gris était vaincu ; étincelant de son brillant neuf, le godet jetait mille feux rougeoyants: sa, toilette était faite : il était prêt pour la fête.
Mais se fut surtout la mèche qui la première fit mon enchantement. O bonne vieille mèche de coton roulé ! De deux yeux extasiés, je regardais mon père extraire du paquet une pincée de coton ; je suivais la prise clans les deux mains, j’admirais le va et vient des paumes et le poussais un cri de stupéfaction quand, métamorphose magnifique, le coton jaillissait en mèche déjà droit, mais encore un peu frêle. Comme alors, de ma menotte, j’aurais aimé, moi aussi, rouler sur le pantalon de la jambe repliée la mèche, achever sa rondeur et lui donner la force. Fini le temps des mèches : les bougies, impies et vulgaires, ont pris la place d’honneur ! Fini le temps des lampes à l’huile ! Mais ce fut un simple godet plein d’huile qui fut ma première lampe de Hanoucca : ce fut une mèche de coton roulée dans les paumes de la main égalisée et consolidée par un frottement sur le pantalon qui fut ma première… bougie de Hanoucca.
Cela m’advint à l’inattendu, le premier soir de la fête, quand mon père déjà avait accompli le rite traditionnel ; ma tête dépassait alors de toute sa grandeur la table : cela m’advint après l’audition attentive du récit du martyr de la mère et de ses enfants, de la persécution insensée d’Antiochus, de la vengeance et de la victoire de Juda Maccabée. Une larme d’attendrissement avait coulé sur ma joue enfantine mais, vite, elle avait cédé place à la larme de joie de la victoire. Mon imagination allait prendre son envol quand la voix de mon père retentit :
« Kent, haïnt, tu kenech anzende : tu pech e yet » – « Petit, aujourd’hui tu pourras allumer ; toi aussi tu es un juif ».
Sur le coup, l’honneur me fut sans plaisir et sans joie. Au contraire. Moi, un enfant, allumer pour les Maccabées ! Avec la gravité du prêtre devant la sainte torah et du geste lent qu’il bénit les fidèles, je m’approchai de la table devenue un autel. A côté du godet, noyant dans son huile la mèche commémorative, prédestinée à la flamme sacrée, était posé le shamess. D’une main pieuse, je saisis le bon « serviteur ». Je l’allumai et m’apprêtai à consommer l’acte solennel.
« Sag die proche » – « récite la prière », dit mon père. D’une voix ferme, je récitai l’enlogie : « Béni sois-tu ô Eternel, notre Dieu, qui nous a ordonné d’allumer les feux de Hanoucca ».
Puis j’approchai la mèche flambante de la mèche trempant dans l’huile et je poursuivis: « Béni sois-tu, Eternel notre Dieu, qui as fait des miracles pour nos lointains ancêtres en ces mêmes jours ». Et tandis que la mèche, après avoir grésillé un peu, commençait à prendre et que se dressait sa flamme claire, le miracle advint, pour le petit juif franc-comtois. Du fond des temps, les miracles pour Israël se levèrent, sortie d’Egypte et traversée de la mer Rouge, le Sinaï flamboyant, le temple merveilleux, l’arche sainte et ses Keroubim ; du fond des temps surgirent les phalanges héroïques juives, les combattants et les chefs valeureux ; la colonne était immense, les rangs nombreux, épais ; plus résonnante que la marche bruyante montait “gloire à l’Eternel, notre Dieu » ; mais plus puissante et plus glorieuse éclatait la louange maccabéenne, le cri de ralliement du héros : « qui t’est semblable parmi les dieux » et Juda et ses soldats défilaient vainqueurs.
Des ans, maintenant, ont passé. Par amour pour Juda Maccabée, par reconnaissance pour ses soldats, par admiration pour leurs exploits, par vénération pour Dieu, j’ai fait collection de lampes de Hanoucca. J’ai des lampes, d’argent ; j’ai des lampes de cuivre ornées des lions symboliques, ouvragées de mains d’artistes ; j’ai des pièces de musée, rares et anciennes. Au retour annuel de la fête, mes fils, à mes côtés, allument les bougies teintes de toutes les couleurs. Mais le miracle de ma première lampe, de mon pauvre godet d’huile, de la mèche de coton roulé ne se reproduit plus. Les flammes ne montent pas droites, pimpantes, allègres, heureuses. Les bougies multicolores grésillent, se voilent de fumées funèbres ; la flamme se tord, se couche secouée d’un vent de cris d’épouvante, de gémissements, et mouillée de pleurs, les pleurs d’Israël persécuté. Seigneur, mon Dieu, quand viendra-t-il le miracle ? Quand apparaîtra un Juda vainqueur ? »
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Kabalat Chabbath
Minha-Arbit 19:30
Chahrit 9:15
Minha 20:30
Plaque commémorative de l’ancien hospice israélite de Bayonne
au 18 de la rue Maubec
Lettres-Patentes du Roi
Vue intérieure de la Synagogue de Bayonne, de la teba vers le hekal.
Juifs expulsés d’Espagne et leurs biens confisqués, Caspar Luyken, gravure Amsterdam, 1780.
Blason Nefousoth Yehuda, Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.