Moïse, qui comme on l’a vu précédemment exprime ses doutes, se voit remis en place par D. citant Abraham qui, aussi bien que les autres patriarches lui ont fait confiance sans poser tant de questions ni même demander son nom.
D. promet d’accomplir sa promesse et va déclencher le processus de la délivrance en 4 étapes. Ce nombre, d’ailleurs, correspond aux 4 coupes de vin du Seder. Et si l’Éternel n’a pas libéré son peuple immédiatement c’est parce que son double objectif était bien défini. En premier, Pharaon qui ne voulait pas reconnaître la puissance divine qui est au-dessus de toute créature «qui est l’Éternel pour que je l’écoute ; je ne connais pas l’Éternel» et au fur et à mesure des plaies, il évolue en proposant tout d’abord, que les aînés aillent pour 3 jours faire des sacrifices, ce qui a provoqué la réplique cassante de Moïse « avec nos jeunes et nos vieillards, nos fils et nos filles, nous irons fêter notre D. ». C’est au bout des 7 plaies mentionnées dans notre Paracha que Pharaon reconnaît l’existence divine et qu’il a fauté, lui comme ses proches. Cependant, Moïse n’a aucune confiance. En effet, dès qu’il pense que sa cause est gagnée par la suspension d’une plaie, Pharaon endurcit son cœur et ne laisse pas partir le peuple, conformément à la parole divine adressée à Moché. On peut s’interroger sur le fait que c’est D. Lui-même qui endurcit le cœur de Pharaon après chaque plaie alors que, tellement affaibli, il aurait été contraint de libérer le peuple. par contre, il ne disposerait pas de son libre arbitre. Le projet divin n’était pas seulement d’imposer sa puissance à Pharaon mais également que le peuple d’Israël réalise ses bienfaits. En effet, à chaque plaie, on rappelle qu’au sein d’Israël, il n’en est rien alors que l’Égypte est frappée mais si Pharaon relève à chaque fois la tête, c’est pour permettre à D. de réaliser son plan «afin que vos descendants sachent ce que J’ai fait à l’Égypte למען ידעו דורותיכם».
Ceci doit consolider notre foi dans l’épreuve que nous vivons depuis le 7 octobre dernier. Après cette tuerie innommable, la prise d’otages et les nombreux soldats qui tombent tous les jours pour La Défense d’Israël, on ne peut manquer d’évoquer cette prière de nos ancêtres rappelée tout au long du Seder «ויצעקו אל ה׳ ils crièrent vers l’Éternel dans leur détresse, Achem les sauva de leur angoisse».
Qu’en ce prochain mois de Chevat, du renouveau de la nature, nous évoquions la prière de l’annonce Chabbath de Roch Hodech « que ce mois arrive avec ses bonnes nouvelles, la délivrance des otages, la guérison des blessés, le retour des soldats dans la joie et le bonheur et disons tous amen ».