(Chemot)

Nous commençons le second livre de la Torah intitulé Chemot, appelé en français l’Exode.
En effet, c’est le début de l’exode des enfants d’Israël. « Un nouveau roi est monté sur le trône d’Égypte, qui n’a pas connu Joseph » et Rachi d’expliquer : « qui a voulu ignorer Joseph ». Comment effacer 30 années de règne de Joseph dont les œuvres pérennes ont profité au royaume pendant des siècles, si ce n’est par ingratitude ! Et lorsque par crainte de la constitution d’une armée, Pharaonordonne aux sages femmes de tuer à la naissance les garçons, l’Éternel les gratifiera pour leur désobéissance. Plus tard, Moïse va vers ses frères et se trouve dans l’obligation de tuer un égyptien pour sauver un de ses frères et c’est ce dernier qui le lendemain, dénoncera son acte, par ingratitude « vas-tu me tuer comme tu l’as fait pour l’égyptien !? ». Et c’est ainsi que Moïse devra fuir et se réfugier à Midyan.
Là encore, il sauvera les filles de Ythro, grand prêtre de Midyan, malmenées par les bergers misogynes à l’extrême ! Et c’est Ythro, leur père lui-même qui leur donnera une leçon sur la reconnaissance. Et c’est ainsi que Moïse fut non seulement accueilli mais adopté en épousant Tsipora, une des filles de Ythro et en devenant le berger de son troupeau. Bien mieux, D., reconnaissant ses actes, le choisira comme berger de son peuple. L’Éternel lui apparu à travers un buisson ardent. Moïse qu’on désignera plus tard « le plus modeste des hommes » n’acceptera pas facilement cette mission « bègue » et D. de lui répondre : « qui a mis la bouche et qui donne la parole ». Au bout de 3 à 4 jours, D. désignera Aaronporte parole de son jeune frère.
Après les premières interventions auprès de Pharaon : « laisse partir mon peuple» qui s’avèreront négatives, bien plus, l’esclavage sera plus dur, au point d’assister à une révolte du peuple contre Moïse qui transmettra à l’Éternel « pourquoi m’as-tu envoyé ? La situation n’a fait que s’aggraver ». Moïse ne fait qu’exprimer les sentiments d’ingratitude d’un peuple opprimé par l’esclavage égyptien. Mais D. Lui répond : « À présent tu vas voir ».
Et c’est la reconnaissance que le peuple d’Israël a exprimé et exprimera jusqu’à la délivrance définitive : la fin de nos maux, la guérison de nos blessés, la libération de nos otages et enfin, le repos de l’âme des soldats morts pour la paix en Israël.
Am Israël hay vekayam.