« De Adam à Noah 10 générations se sont écoulées pour prouver la patience divine »
Pirqé Avoth.
D. patiente et ne veut pas détruire sa création. Cependant, tant que l’homme faute vis-à-vis de lui, D. peut pardonner et, en tous cas, espérer le repentir.
« Jusqu’à son dernier souffle, tu l’attendras ». Mais dès l’instant où la génération du déluge s’est corrompue l’un vis-à-vis de l’autre, le verdict divin s’est prononcé. De la même manière qu’Adam, le premier homme, a donné naissance à l’humanité, son descendant Noah sauvera l’humanité car, « il a trouvé grâce aux yeux de D. ».
En inversant les lettres formant le nom de Noah, on trouve Hen qui veut dire la grâce. Bien mieux, il mérita son nom comme il est dit « celui-là nous apportera la consolation ». La construction de l’arche a pris un siècle, ce qui permet de penser que la génération qui l’a vécue aurait pu se poser des questions au lieu de dénigrer Noah qui poursuivra malgré tout sa mission. Son mérite était grand puisqu’il fut le premier à respecter les préceptes qui portent son nom « les 7 lois Noahides ». Ces lois sont considérées comme l’alliance éternelle avec l’humanité :
- Établir des tribunaux,
- le blasphème,
- l’idolâtrerie,
- les unions illicites,
- l’assassinat,
- le vol,
- l’interdiction de consommer un membre arraché à un animal vivant.
Après le déluge, D. se jura de ne plus détruire ses créatures. Serment tenu, puisque nous assistons à une nouvelle désobéissance par la Tour de Babel. Les hommes, voulant atteindre et s’égaler à D., construisirent une tour. Ils voulaient en fait se protéger d’un nouveau déluge, n’ayant pas pris conscience de l’arc-en-ciel qui concrétisa la promesse divine de ne plus détruire le monde. En quelque sorte ils n’avaient pas la foi.
Et c’est ainsi que D. les confondit en mélangeant – BILBEL – leur dialecte, d’où l’appellation BABEL, ce qui donna naissance aux 70 langues différentes qui forment les 70 nations.
Néanmoins, il y a lieu de citer Rachi, notre célèbre commentateur, rabbin français, qui explique pourquoi la génération du déluge a été condamnée alors que celle de la Tour de Babel n’a été que dispersée. En fait, la génération du déluge pratiquait le vol et les violences d’où sa destruction alors que celle de la tour de Babel, bien que défiant D., pratiquait l’amour et la fraternité.