« Dix générations entre Noàh et Abraham »
« Abraham a surmonté 10 épreuves » on trouve dans cette Paracha, les deux plus difficiles et pour cela il fallait qu’il s’éloigne de sa famille son père Terahpratiquant l’idolâtrie contrevenant à l’une des 7 lois appelées Noàhide.
D. dit à Abram de quitter son pays, sa ville natale, la maison de son père. On ne peut changer l’homme d’un coup de baguette magique. D. a ainsi été petit à petit avec Abram.
Détache toi de ton pays, de ses habitants, ensuite, de ta famille, de ton père. De plus en plus dur, comment extirper tout ce que son père lui a inculqué depuis sa naissance. Mais il reste évident que cette rupture qui est la plus dure fera de lui le père de la nation juive. La Paracha qui a commencé par cette épreuve se termine par celle de la Brit Mila, sceau de l’alliance avec notre créateur. « Voici mon alliance, que tous les mâles de ta demeure soient circoncis » Abraham alors âgé de 99 ans accepte avec joie et zèle d’accomplir cette Mitswa ainsi qu’Ichmael, 13 ans, le fils qu’il a eu avec la servante Agar.
Nos Sages nous enseignent de la même manière que notre patriarche a accompli la Mila avec joie ; tous ses descendants l’accomplissent ainsi. On notera que quel que soit son degré de religiosité, tout juif est attaché à pratiquer la Brit Mila. Lors de la dernière guerre, les nazis ימ״ש vérifiaient la judéité d’un homme par la Brit Mila pour l’envoyer vers les camps de la mort. Malgré tout, de nombreuses familles ont pris le risque de faire circoncire leurs enfants pendant l’occupation ; de même, des Mohalim, rares à l’époque, se déplaçaient au risque de leur vie.
Sachons que le Mazal évolue positivement par le changement de résidence puis de nom et c’est ainsi qu’Abram devint Abraham et Saray Sarah qui, stérile, enfantera à 90 ans, comme Abraham à 100 ans.
Prions pour que notre Mazal évolue positivement afin de mériter la bénédiction divine transmise de père en fils par Abraham Avinou. Cette bénédiction d’héritage de la terre de Canaan, Erets Israël, convoitée aujourd’hui est malheureusement, le théâtre de tant de cruauté. Certes, d’autres peuples se croient héritiers de cette terre alors que, nous le verrons la semaine prochaine dans la Torah, « c’est en Itshak que ta descendance sera effective ».
Il est encore plus condamnable que de telles atrocités puissent se perpétuer au nom d’une soi-disant croyance monothéiste.
Notre patriarche commun Abraham Aavinou (Braham Abouna pour les musulmans) n’aurait jamais toléré et aurait même condamné de tels actes. Le meilleur exemple, nous le voyons lorsque Abraham se sépare de son neveu Lothqui ne partage pas les mêmes valeurs que lui ; en revanche, dès qu’il apprend son emprisonnement, il accourt et combat pour le délivrer. Le monothéisme certes mais l’humanisme d’Abraham Avinou est le plus bel héritage que nous devrons préserver.
Fasse Achem, que par ce mérite, nos otages soient libérés, nos blessés guéris et que les innocentes victimes prient pour qu’enfin, notre peuple d’Israël vive en paix.