Les enfants d’Israël seront dénombrés à partir de vingt ans d’une manière particulière qui permettra, de plus, de participer chacun au même titre que son prochain. Un demi-sicle « le riche ne donnera pas plus et le pauvre pas moins ». En effet, on ne doit pas compter un être humain comme un objet ou un animal, même pas pour l’accomplissement d’une Mitswa comme par exemple, pour le Minyan. L’usage est de le faire à l’aide d’un verset qui a 10 mots. Pour revenir à ce prélèvement du demi-sicle, il devait servir à l’acquisition des sacrifices quotidiens pour la réparation des fautes. Pourquoi un demi et pas un sicle ? On pourrait expliquer que ce serait un signe encore plus de fraternité puisque chaque demi a son pendant ou plutôt, son complément. Notre Paracha nous parle également du veau d’or puisque comme évoqué dans la Paracha de la semaine passée, « il n’y a pas d’ordre dans la Torah ». Moïse est monté au Sinaï où il passa quarante jours et quarante nuits pour recevoir les Tables de la Loi où étaient gravés, de la main divine, les commandements.
Le peuple impatient se massa autour de Aaron lui disant : « fais pour nous une divinité qui marche devant nous, on ne sait ce qu’est devenu l’homme Moïse ». En fait, l’intention n’était pas de faire de l’idolâtrie pour ce peuple qui a vécu tous les événements et miracles de D. et qui venait d’entendre : « tu ne feras ni idole, ni image » mais plutôt désemparé par la disparition de Moïse, être humain mortel ; c’est le bruit qui avait couru dans le campement. Dans le désespoir de la perte d’un être aussi cher, n’est-on pas prêt à faire n’importe quoi !? À plus forte raison tout un peuple et Aharôn, pour les faire patienter, leur a demandé : « les boucles d’oreilles de vos femmes », à l’époque, les hommes aussi portaient des boucles d’oreilles ; il précise celles de vos femmes, sachant combien les femmes tiennent à leurs bijoux, ceci pour gagner du temps. Et ils se précipitèrent jusqu’à arracher les bijoux que portaient leurs épouses. Et de cet or est sorti un veau d’or parce que si au départ, leur intention n’était pas mauvaise, l’influence égyptienne est toujours présente au sein du peuple. Moïse était encore là D. l’informe : « ton peuple a fauté » et Moïse de solliciter le pardon divin en mettant sa propre personne en jeu. « Pardonne sinon efface mon nom de ton livre » pourtant, voyant le peuple joyeux dansant autour du veau d’or, la colère le prit et il brisa les tables de la loi. On dit bien : « La colère est mauvaise conseillère ». Néanmoins, 3 000 hommes furent punis pour cette grave faute d’idolâtrie.
Plusieurs leçons sont à tirer de cette Paracha : la solidarité, la Patience, la cupidité, la colère et l’idolâtrie.
Et si par colère, Moché a brisé les tables de la loi, il restait confiant dans la clémence divine qui par son sacrifice et son abstinence lui permettraient d’obtenir le pardon divin. Et comme nous l’avions dit : « le juste décrète et D. Exécute », nous devons rester dans cette espérance de libération de nos otages comme de la guérison de nos blessés et du retour de nos soldats dans leurs foyers par la PAIX que nous appelons de toutes nos prières.
AMEN.
AM ISRAËL HAY