(Ythro)

Notre Paracha qui porte le nom de Ythro, Grand Prêtre de Midyan, est d’une très grande importance dans notre tradition puisqu’elle comporte le Décalogue, qui identifie le peuple juif au milieu des Nations.
Comme il est dit, « vous serez pour moi un trésor parmi les peuples, un royaume de prêtres, une nation sainte », c’est la définition d’Israël parmi les Nations. En effet, même la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 a été imprimée sur les Tables de la Loi. Bien mieux, si le Décalogue ne pouvait être promulgué sans la présence de Ythro, la Torah précise qu’il est venu avec l’épouse de Moïse et ses deux fils prénommés par leur père, l’un Guerchon  « car étranger j’étais dans un pays étranger » et le second Eliezer où l’on découvre à présent l’explication de sa dénomination « car l’Éternel m’a sauvé du glaive de Pharaon ».
Toutes ces précisions pour justifier que le rassemblement de la famille était impératif lors de la promulgation du Décalogue. Et si les Hébreux étaient impressionnés – voire même apeurés – en entendant la voix divine il faut savoir ce que nous enseigne le Midrach, que « cette voix couvrait d’un bout à l’autre du monde ». Nul ne pouvait prétendre n’avoir pas entendu. Néanmoins, notre privilège a été de voir ce qui s’entend et d’entendre ce qui se voit ! Certes, si Ythroa eu le mérite d’être au milieu d’Israël pour vivre cet événement, n’a-t-il pas sauvé Moïse lors de son enfance ?! En effet, recueilli dans le Nil par la fille de Pharaon qui l’adopta, Moïse, fut élevé au Palais Royal. Alors qu’il était enfant, il était attiré par la couronne. Les conseillers avaient prédits que Moïse, plus grand, serait un danger pour Pharaon. Ythro, l’un des conseillers du Roi, suggéra que c’était le brillant qui attirait l’enfant. On lui présenta donc deux plateaux, l’un avec la couronne et le second avec des braises – l’ange Gabriel avait détourné sa main de la couronne – braises qu’il prit et mît dans sa bouche et c’est ainsi qu’il devint bègue. Cependant, Ythro qui était aussi un exilé de la cour égyptienne, avait, comme nous l’avions déjà souligné, une qualité commune avec Abraham Avinou, l’hospitalité. Il avait en effet eu le mérite d’héberger Moïse fuyant l’Égypte. Ce dernier se devait de lui être reconnaissant en l’accueillant avec tous les honneurs dans le campement d’Israël.
Ythro fut de plus d’un grand conseil pour l’organisation de la justice qui devait être traitée à plusieurs niveaux. Ythro, malgré l’insistance de Moïse, a tenu à retourner en son pays, désireux d’y propager le Décalogue. Il a été le premier messager de l’UNIVERSALISME DE LA TORAH qu’il adopta en étant présent lors de sa promulgation depuis le Mont Sinaï. Il a de plus été témoin de l’unité du peuple d’Israël « comme un seul homme et d’un cœur uni ».
Unissons-nous lors de la lecture des dix commandements dans nos synagogues, comme l’étaient nos ancêtres à l’occasion de cet événement exceptionnel afin que par ce mérite, ACHEM nous permette de voir enfin la délivrance des otages.
Bénissons nos Hayalim qui se battent jusqu’à sacrifier leur vie pour La Défense d’Israël et prions pour la guérison des blessés.
Am Israël Hay