Jacob s’installe au pays de ses pères, désireux de trouver enfin la quiétude. Mais voilà qu’une nouvelle épreuve survient : Joseph, fils préféré, est jalousé par ses frères, d’autant plus que par le récit de ses rêves, il entend les dominer.
Vendu en esclavage par ses frères, Joseph se retrouve dans une prison égyptienne. Il y bénéficie de la confiance de ses proches à qui il explique leurs rêves qui se réaliseront.
Plongé dans les ténèbres Joseph, impatient, fera confiance au maître-échanson qui l’oubliera un temps, mais se souviendra plus tard de lui et le recommandera au Pharaon. Joseph sera alors glorifié.
C’est la leçon de Hanouka que nous célébrerons cette semaine.
Il y a plus de 2 000 ans, les gréco-syriens avaient décidé de détruire spirituellement le peuple juif et de remplacer le culte divin par celui de Zeus. L’interdiction par décret officiel du respect du Chabbat, de la Mila, de l’ étude de la Torah, conduiraient à l’assimilation totale.
Certains bravèrent les interdits, parfois au risque de leur vie comme ce fut le cas pour Hanna et ses 7 fils exécutés l’un après l’autre pour avoir refusé de se prosterner devant la statue.
Mais Hanouka est là pour nous rappeler que l’Éternel veille sur son peuple. La victoire des Maccabim comme le miracle de la fiole d’huile dans le Temple n’ont pu se réaliser sans l’intervention divine.
De nos jours nous n’avons plus de Temple aussi nos rabbins ont institué la prière qui remplace les sacrifices.
Si nous sommes libres, nous subissons malgré tout les attaques incessantes de toutes parts pour nous interdire la liberté de culte : remise en cause de la Chehita, de la Mila… profanation de nos cimetières, recrudescence de l’antisémitisme.
Les événements du 7 octobre dernier ont assombri notre destinée et même si ces derniers jours nous étions heureux de la libération de 50 otages nous continuons à prier pour Israël qui vit en permanence en danger. Les autres otages restent notre préoccupation quotidienne, et nous sommes attristés pour tous les soldats qui sont tombés pour la survie d’Israël. Aussi attachons-nous à leur donner une âme par le maintien à tout prix d’un minyan pendant nos offices. C’est le salut de toute communauté qui se respecte.
Nos ancêtres ont ranimé la flamme du Temple par leur confiance inébranlable en l’Éternel qui les a soutenus.
Nous le disons dans la prière de Hanouka « les petits ont vaincu les grands, les forts entre les mains des faibles ». C’est la foi qui les a sauvés et c’est la foi qui nous sauvera « du deuil à la joie, des ténèbres à la lumière éclatante ». Et c’est ce qui permettra à celui qui est appelé Yossef Hatsadik de voir, après ses années de servitude, ses rêves se réaliser pour le plus grand bien d’une multitude de peuples.
Que cette évocation nous permette enfin de voir poindre une lueur qui éclairera tout le Klal Israël.