La Paracha de Ki Tavo est toujours lue en cette fin du mois d’Eloul, le 6e Chabbat des consolations.
Cette Paracha a été fixée par Ezra Hasofer, compilateur des Parachiot pour être lue l’avant dernier chabbat de l’année afin, en quelque sorte, de tordre le cou aux malédictions de l’année, conformément à l’hymne que nous chanterons à l’entrée de Roch Hachana « que disparaisse l’année écoulée avec ses malédictions ». En effet nous lirons dans cette Paracha les 98 malédictions qu’elle comporte afin de faire table rase et laisser la place aux bénédictions de la nouvelle année. D’ailleurs, la Mitswa de se réjouir est malgré tout prédominante. Il fallait tout d’abord apporter les prémices de sa récolte au Temple sans contrainte aucune mais avec la « joie d’offrir » ce que nous possédons de meilleur.
Et si cette Mitswa ne peut se réaliser immédiatement puisqu’il fallait d’abord conquérir la Terre d’Israël à répartir, selon les instructions de Moïse, entre les tribus. Ensuite, labourer, semer, récolter ses fruits et enfin, offrir ses prémices.
Cela devrait prendre quelques années qui ne se comptent pas dans l’espérance de faire du bien. D’autant que dès la traversée du Jourdain il faudra bâtir un monument de pierre et y sera inscrit « le livre de l’Alliance » en 70 langues pour exprimer notre reconnaissance aux 70 nations qui nous ont hébergées et à notre tour de les accueillir.
L’assurance de jours meilleurs avec la nouvelle année est bien imagée par le Prophète Isaï dans l’Aphtara « lève toi rayonne car elle arrive, la lumière et la gloire de l’Eternel point sur toi » et par rapport à la haine qui nous poursuit et dont nous sommes toujours victimes « ils marcheront devant toi courbés ceux qui t’avaient opprimés » et de conclure sur une note d’espérance « le petit deviendra mille et le jeune une nation puissante » à l’aube d’une nouvelle année fasse l’Eternel que nous nous retrouvions dans la joie et le bonheur.