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Nouvelle profanation d’un cimetière juif à Bayonne

Par Arthur Schweitzer
Publié le 7 janvier 2020
Quelques jours avant la dégradation du cimetière de Bayonne, constatée le 5 janvier, la synagogue de la ville avait été la cible d'une intrusion. GAIZKA IROZ / AFP
La qualification d’acte antisémite n’a pour le moment pas été retenue, en raison de l’absence de tags ou d’inscriptions antisémites.

Alors que l’année 2020 s’amorce à peine, un cimetière juif a été la cible de nouvelles dégradations. Cette fois, c’est le cimetière israélite de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) qui a subi le saccage d’une dizaine de tombes, pour des raisons qui restent à déterminer.

C’est Deborah Loupien Suares, présidente de la communauté juive locale, qui a constaté les dégradations, dimanche midi, alors qu’elle se rendait au cimetière «à titre personnel», pour se recueillir sur la tombe de ses grand-parents. Tombes brisées, stèles éventrées et caveaux décelés : en tout près d’une dizaine de tombes ont été dégradées. «Une plaque commémorative en l’honneur d’une petite fille déportée a même été brisée» déplore l’avocate au barreau de Bordeaux et de Bayonne. «Lorsque j’ai vu ce qui s’était passé, j’ai immédiatement contacté la police ainsi que le maire, Jean-René Etchegaray, qui se sont directement rendus sur place».

Un caractère antisémite qui reste à déterminer

Pour le moment, le caractère antisémite des dégradations ne peut être confirmé. Aucun tags ou inscriptions antisémites n’ont été rapportés. Toutefois, «le cimetière catholique situé juste en face, et qui jouit d’un accès aisé, n’a pas subi de dégradations», affirme l’avocate au barreau de Bordeaux et de Bayonne. Une enquête de police est en cours, a indiqué le parquet, qui confirme ne pas «avoir été avisé de tags antisémites ou d’inscriptions» quelconques.

«Certaines tombes ont fait l’objet d’un véritable acharnement» déplore la présidente de la communauté juive locale. Une plainte a été déposée ce matin. «J’espère que l’enquête ira vite et qu’on pourra trouver les auteurs de ces profanations». «Heureusement, nous avons obtenu un réel soutien de la part des autorités, que ce soit celui du maire, du préfet Eric Spitz ainsi que du sous-préfet de Bayonne, Hervé Jonathan», se réjouit l’avocate.

Si aucun précédent n’est à constater dans la région, ces dégradations font suite à l’intrusion de plusieurs individus dans la synagogue de Bayonne, la semaine dernière, sans qu’aucun dégât n’ait été fait. Quelques mois plus tôt, en octobre, la ville de Bayonne avait été marquée par une attaque sur sa mosquée, lorsqu’un sympathisant d’extrême droite au discernement «partiellement altéré», avait fait deux blessés.

Les actes antisémites étaient en hausse en 2019, après deux années de baisse. Mais sur le long terme, la tendance à long terme est à la baisse. Fin décembre, plusieurs centaines de tombes, dans plusieurs cimetières du Bas-Rhin, avaient été profanées. Après la dégradation du cimetière juif alsacien de Westhoffen, où des croix gammées avaient été taguées sur près de 107 tombes, le ministère de l’intérieur Christophe Castaner avait annoncé la création d’un « office national de lutte contre la haine ».

Quelle peine pour ce type de profanation ?

L’article 225-17 du Code pénal prévoit une peine d’un an de prison et de 15 000 € d’amende à l’encontre de quiconque porte atteinte à l’intégrité d’un cadavre, par quelque moyen que ce soit, ou se rend coupable de la profanation de tombeaux, de sépultures ou de monuments édifiés à la mémoire des morts. Surtout, les peines sont aggravées si l’infraction est commise en raison de l’appartenance (ou non-appartenance) du défunt à une nation, à une race, à une religion ou à une ethnie déterminée. Dans ces cas, les sanctions prévues par l’article 225-18 du Code pénal peuvent atteindre trois ans de prison et 45 000 € d’amende. Le maximum des peines est porté à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 € d’amende en cas à la fois de profanation de l’édifice dans lequel le défunt était enterré et d’atteinte à son intégrité.

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Plaque commémorative de l'ancien hospice israélite de Bayonne au 18 de la rue Maubec

Plaque commémorative de l’ancien hospice israélite de Bayonne
au 18 de la rue Maubec 

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Vue intérieure de la Synagogue de Bayonne, de la teba vers le hekal

Vue intérieure de la Synagogue de Bayonne, de la teba vers le hekal.

Juifs expulsés d'Espagne et leurs biens confisqués, Caspar Luyken, gravure Amsterdam, 1780.

Juifs expulsés d’Espagne et leurs biens confisqués, Caspar Luyken, gravure Amsterdam, 1780.

Blason Nefousoth Yehuda

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