Il faut pousser la porte de cette maison de Saint-Esprit, passage Jules-Mauméjean, pour découvrir l’atelier de Gérard Franzetti. Le Bayonnais est maître verrier, spécialiste de vitraux au plomb et dalles de verre, création et restauration, sablage décoratif sur verre…
L’un des 21 vitraux rénovés de la synagogue. Émilie Drouinaud/SUD OUEST
Ici, Gérald Franzetti travaille en famille : sa fille Pauline a pris le relais, et a, par exemple, travaillé avec son père à la restauration des 21 vitraux de la synagogue de Bayonne. « Pauline me succédera, confie le papa, dans un nouvel endroit puisque l’atelier va déménager. Mais je serai toujours là pour l’épauler et la seconder. »
Émilie et Pauline à l’oeuvre. Émilie Drouinaud/SUD OUEST
Luxembourg et Congo
Car la petite entreprise de verrerie ne connaît pas la crise. Elle enchaîne les chantiers, comme en ce moment la rénovation des baies de vitraux du couvent des Récollets de Ciboure.
« Plus récemment, nous étions au Luxembourg pour une restauration et mise en double vitrage. Avant cela, ce fut un chantier en République démocratique du Congo pour le couple présidentiel. Avec des vitraux dans les salles de bain inspirées de tissus Kasai et des couleurs du drapeau du pays. »
Le maître verrier Gérald Franzetti, dans son atelier. Émilie Drouinaud/SUD OUEST
Le maître verrier bayonnais a une réputation internationale. À Bayonne, il s’est fait connaître pour avoir restauré en 1990 les vitraux de l’église Saint-André résumant des vies de saints : trois grandes rosaces dont la plus remarquable, au fond du chœur, est inspirée de la Sainte Trinité, une grande toile de Léon Bonnat sur L’Assomption, et le tableau d’un autre Bayonnais, Joseph Pascau, sur la sainte Famille et enfin le chemin de croix en céramique d’André Trébuchet, classé monument historique (1).
Dans l’atelier de Gérald Franzetti. Émilie Drouinaud/SUD OUEST
(1) « Bayonne, petits secrets et grandes histoires », d’Emmanuel Planes aux Éditions Sud Ouest.